Mieux vieillir ensemble

On a rarement autant parlé des personnes âgées que depuis le début de la pandémie de COVID-19. « La COVID a montré avec une loupe ce qu’on dit depuis des années : que les pratiques envers les personnes âgées sont désuètes et qu’elles reflètent des représentations complètement dépassées », déplore la professeure Michèle Charpentier. Selon la titulaire de la Chaire de recherche sur le vieillissement et la diversité citoyenne, il y a énormément de rattrapage à faire pour offrir aux aînés une société où il fait bon vieillir. Et la recherche y joue un rôle essentiel.

Depuis cinq années, à la Chaire, des chercheurs et chercheuses de nombreux domaines documentent le phénomène et explorent de nouvelles avenues pour améliorer les soins et les services offerts aux aînés, en tenant compte des différentes réalités et inégalités du vieillissement. « Pour nous, l’important, c’est de reconnaître que les personnes âgées ne constituent pas un groupe homogène, et qu’elles ne vieillissent pas de la même manière selon leur genre, leur orientation sexuelle, leur milieu socioéconomique, leur âge, leur parcours migratoire ou leur état de santé, explique la titulaire. On a tendance à penser que les personnes âgées au Québec vivent en CHSLD ou en centre d’hébergement. » Or, cette réalité représente seulement 3 % des aînés. « La majorité est en bonne santé, est active socialement, contribue en faisant du bénévolat, s’investit dans des activités artistiques, sportives et bien plus, ou occupe un emploi, souvent à temps partiel », précise Michèle Charpentier. 

Entre l’étude du phénomène de l’habitation en solo, la documentation des expériences de vieillissement des hommes gais séropositifs et le développement de pratiques alternatives comme l’hortithérapie (la thérapie par le jardinage) ou l’art-thérapie en CHSLD, les travaux de la Chaire ont touché à de nombreux aspects du vieillissement d’aujourd’hui. L’équipe a notamment contribué à l’implantation et à l’évaluation de la ligne téléphonique provinciale Aide Abus Aînés et est régulièrement consultée par les gouvernements. « Nos travaux de recherche sont appuyés par divers organismes, mais l’enjeu actuel, c’est d’assurer la relève scientifique », dit la chercheuse.

Pour cette raison, la Chaire veut offrir des bourses d’études avancées pour encourager la relève à investir ce champ de recherche voué à prendre de plus en plus d’importance dans notre société qui vieillit. « Il faut soutenir les étudiants et étudiantes dans leurs recherches, pour que leurs travaux innovants se déploient et retournent dans les milieux d’intervention et que ça profite à toute la collectivité », plaide la professeure.

Pour continuer d’avoir un impact positif sur l’ensemble de la population et d’accompagner la relève scientifique, la Chaire de recherche sur le vieillissement et la diversité citoyenne compte sur les dons des donateurs et donatrices de la Fondation de l’UQAM. « Grâce à ces dons, on va aider l’ensemble de la société à mieux reconnaître les aînés, à porter un regard renouvelé sur leurs réalités et à leur fournir des services adéquats. Parce qu’une société où il fait bon vieillir, ça nous concerne tous et toutes. » Après tout, les vieux et vieilles de demain, c’est nous!

La Chaire de recherche sur le vieillissement et la diversité citoyenne est l’un des projets phares de la campagne majeure 100 millions d’idées. Contribuez à la poursuite des activités de cette chaire essentielle en faisant un don en ligne.

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Photo : Mathias Zomer, Pexels

 

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