Marc-Antoine Sauriol | Faire son cinéma

Mordu de cinéma depuis l’enfance, Marc-Antoine Sauriol était prêt à bien des détours pour atteindre sa carrière de rêve. « Je pensais d’abord que je devrais financer mes films moi-même, alors j’ai entrepris un baccalauréat en ingénierie. Quand j’ai compris que le milieu ne fonctionnait pas tout à fait comme ça, j’ai choisi de foncer », explique celui qui est alors retourné au cégep le temps de monter son portfolio et de poser sa candidature à l’UQAM.

Avec sa lettre d’acceptation au baccalauréat en cinéma venait une deuxième bonne nouvelle : Marc-Antoine avait remporté une bourse d’entrée! « Ça m’a permis de me consacrer à mes études à 100 % et de payer ma première session de cours », rappelle le boursier. Et comme sa passion était contagieuse, sa feuille de route est impressionnante. Au total, il remporte six autres bourses lors de son parcours : deux fois la bourse Jean-Claude-Lauzon, deux fois la bourse Jean-Martin-Bisson, la bourse Pierre-Roy – Josée-Migneault ainsi qu’une bourse d’excellence des professeurs de l’École des médias.

Aujourd’hui diplômé, Marc-Antoine a lancé les Productions Phantone, une compagnie de production de son avec un collègue de classe. « Le son, c’est fascinant parce que c’est ce qui confère à l’image sa touche magique, souligne celui qui s’est spécialisé en montage lors de ses études. Comme réalisateur, j’aime beaucoup le non-dit. Je veux que mes personnages s’expriment autrement que par leurs mots. »

C’est donc avec une fierté particulière qu’en 2017 et en 2018, il remporte la bourse Jean-Claude Lauzon, créée en hommage à ce grand cinéaste, lui-même diplômé de l’UQAM. « J’ai un style qui s’apparente à celui de Jean-Claude Lauzon, et remporter deux fois la bourse qui porte son nom, c’est très symbolique, rappelle Marc-Antoine. D’ailleurs, elles m’ont été remises par Marie-Josée Raymond et Claude Fournier, des géants du cinéma québécois. C’était vraiment mémorable de les rencontrer. » Maintenant, ce cinéaste prometteur souhaite utiliser les fonds de ses bourses pour réaliser son prochain court-métrage, qui abordera la solitude et qui sera prêt à être diffusé cet été.

Conscient de la chance qu’il a eue d’avoir été encouragé tout au long de son parcours, le boursier promet de redonner à son tour à la relève. « C’est la preuve que les bourses ont des retombées aujourd’hui, mais aussi plus tard! »

Publié le 24 février 2020
Crédit photo : Jean-François Hamelin


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