Philippe Lamarre | Membre du cabinet de la campagne 100 millions d'idées

Philippe Lamarre,
membre du cabinet de la campagne 100 millions d’idées

Le parcours universitaire de Philippe Lamarre a commencé par une grande question : design graphique ou journalisme? « C’était un peu comme dans La Matrice, où je devais choisir entre la pilule rouge et la pilule bleue », explique en riant celui qui a fait le choix du design, son rêve d’enfance, mais qui a trouvé le moyen de pratiquer le journalisme en fondant URBANIA.

Avec des professeurs comme Frédéric Metz, Gérard Bochud et Alfred Halasa, Philippe Lamarre se découvre une véritable passion pour le design à l’UQAM. En deuxième année, il fait un échange à l’Université du Connecticut, puis poursuit ses études à Vancouver. « Même si j’ai aimé m’éloigner, je me suis rendu compte que je voulais obtenir mon diplôme à l’UQAM, et c’est là que j’ai fini mes études. »

À sa sortie de l’université, il découvre le milieu du travail, mais choisit rapidement de créer sa propre entreprise. « Mon côté rebelle n’a jamais été bien loin. Je me suis rendu compte que je ne me reconnaissais pas dans les endroits qui n’étaient pas les miens, et que je ne voulais pas passer ma vie à être insatisfait. J’ai donc bâti ma propre entreprise », l’agence de design Toxa puis le magazine URBANIA, devenus aujourd’hui URBANIA Média, une entité hybride qui crée, produit et diffuse des contenus créatifs.

Reconnu pour sa créativité, Philippe Lamarre remporte la bourse Phyllis-Lambert en 2008. Il rencontre Ying Gao, elle aussi lauréate et professeure à l’École supérieure de mode, qui lui propose un poste de chargé de cours à l’UQAM. « J’ai appris à la dure que l’enseignement, c’est vraiment un métier!, rappelle-t-il. C’était difficile de concilier le travail et l’enseignement, mais j’espère que quand j’aurai plus de temps, je pourrai donner un cours à l’UQAM et transmettre ma passion pour le design, le contenu et l’entrepreneuriat. »

En 2013, il crée l’École URBANIA, aujourd’hui Lab URBANIA, une collaboration entre l’UQAM et URBANIA qui permet à des étudiants et étudiantes de plusieurs disciplines de mener à terme un projet multidisciplinaire. Né de sa déception de ne pas avoir davantage collaboré avec des personnes d’autres programmes lors de ses études, le Lab URBANIA a été un vent de fraîcheur pour l’entreprise. « C’est génial de travailler avec des étudiants, parce que leur inexpérience leur procure une candeur qui fait que rien ne les arrête, souligne-t-il. C’est un projet aligné avec l’esprit rebelle de l’UQAM, et ça rejoint l’esprit d’URBANIA. Je dois admettre qu’il y a beaucoup de l’UQAM dans l’ADN d’URBANIA. »

Parce qu’il est demeuré proche de son alma mater, Philippe Lamarre s’est engagé comme membre du cabinet de la campagne majeure 100 millions d’idées. « C’est un devoir citoyen de faire bénéficier les instituts d’enseignement qui ont contribué à notre succès », affirme-t-il. Son souhait pour la fin de la campagne? Que l’UQAM puisse se positionner comme un lieu qui encourage l’innovation et la créativité, autant culturelle qu’entrepreneuriale, et qu’elle continue de former des esprits libres qui aident à accélérer le développement des entreprises. « Ces cerveaux-là, ça se développe avec des profs qui nous challengent. Ça a été le cas pour moi à l’UQAM. »

Publié le 15 septembre 2020
Crédit photo : Félix Renaud

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